Moscow 2006 : Fin du 59e congrès mondial des journaux

La World Association of Newspapers tenait congrès à Moscou du 4 au 7 juin 2006. Ce qui ressort de ce Moscow 2006 est un secteur de la presse heureux de ses succès et agité par un questionnement sur le rapport papier et monde digital. Tour du monde de la presse et grand débalage ontologique sur l’impérieux besoin de s’adpater au XXIe siècle et ses réseaux à haut débit.

Succès ? Au niveau mondial la diffusion des journaux a légèrement progressé en 2005 alors que les recettes publicitaires ont connu leur plus forte augmentation depuis quatre ans, a annoncé l’Association Mondiale des Journaux. Une lecture complète de l’annonce apprendra que la croissance vient des pays asiatiques, les pays européens dans leur majorité accusent un recul (France, Belgique, Allemagne) de la diffusion alors que les marchés publicitaires sont eux en nette hausse (c’est antimonique mais c’est comme ça)

Papier/Digital ? Divers point intéressants:
Un forum était consacré au rôle des sites web & des agences dans la diffusion d’infos. Yahoo! Et Google semblent vouloir apaiser leur relation avec les quotidiens qui sont aussi mis à mal par la nouvelle visibilité que les agences de presse tentent d’obtenir. Le débat qui avait agité notre landernau médiatique en janvier trouvait là un terrain idéal pour être si pas clos pour le moins approfondi.

Les moteurs de recherche et leurs services d’agrégation des contenus deviennent des concurrents directs pour les journaux. Parallèlement, les agences de presse peuvent atteindre le public à travers leurs sites web, contournant ainsi le journal et redéfinissant le lien entre les agences et les journaux.

Alors de nombreux acteurs de l’industrie de la presse perçoivent Google comme une menace pour la reconnaissance de la marque, les audiences en ligne et les recettes publicitaires, M. Stoll estime que c’est le contraire qui est vrai – et que Google News offre des avantages aux sites d’information des journaux, aux journalistes et aux lecteurs.

M. Budde de Yahoo! pense également que sa société ne menace pas les journaux – et qu’en fait, les partenariats, journalistiques font partie de la stratégie globale de Yahoo! News. Selon lui, il n’y a pas d’opposition entre les médias traditionnels et les nouveaux médias, mais une relation symbiotique.

L’agence de presse Reuters a lancé récemment un programme pilote qui permet aux blogs, aux entreprises d’information et aux autres éditeurs en ligne d’offrir les informations vidéos de Reuters sur leurs sites web. M. Wright précise que la nouvelle stratégie de l’agence vise à élargir l’audience de Reuters, à promouvoir sa marque et à exploiter la croissance du marché de la publicité en ligne.

Et à AFP, on se préoccupe surtout de ce qui arrive à une agence de presse quand ses clients sont menacés par la concentration des médias et l’effritement de leur rentabilité. M. Louette affirme que l’heure est venue de redéfinir et d’enrichir la relation entre les agences de presse et les journaux.

Stephen Brooks de Organ Grinder donne un compte rendu des échanges et des promesses faites par les géants Yahoo! & Google. Le Soir en ligne couvre également le sujet

Se tenait tout au long de l’événement un atelier nouvelles technologies pour démontrer aux rédacteurs en chef de la planète que oui c’est facile de publier de l’info sur le web. Le résultat ? Un blog de news et un blog agrémenté de vidéos des personnalités venues rendre visite à l’événement et d’interviews, mon coup de cÅ“ur un brochette hallucinante de pro qui s’expriment sur la convergence et l’impact du broadband sur les métiers de la presse.

Garder l’audience est le leitmotiv 😉

2 réflexions sur « Moscow 2006 : Fin du 59e congrès mondial des journaux »

  1. gasp, tu m’as devancé. Les résumés à la volée de Brooks étaient passionnants et très instructifs, typiquement le genre d’endroit où j’ai envie d’aller mettre mon nez l’an prochain. Je lie.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.