RTL Digital & Sanoma Internet Business Unit sonnent la conversion numérique des médias classiques

Pour deux groupes de médias dits classiques, les 10 derniers jours, ont été riches en annonces de lancement ou restructuration de stratégies Internet. Petit tour de la rentrée.

Sanoma Belgique a ouvert le bal en faisant état de la fondation d’une Internet Business Unit sous la houlette de Bénédicte Lobelle. Frederic Marain, ex-Planet Internet, continue d’accompagner comme consultant les projets. BeWeb reste la régie internet des projets du groupe bien que Medialogue doit veiller à l’intégration commerciale d’Internet dans la régie « maison ». Cette Business Unit rassemblera au départ tous les employés du groupe qui travaillent sur le média numérique. Le management souhaite que «les activités Internet deviennent rentables dans les trois ans ». Depuis septembre 2005 et le rachat de Zappybaby.be, seul le lancement du site de Femmes d’aujourd’hui avait marqué la stratégie web du groupe. En centralisant ses forces celui-ci devrait pouvoir valoriser en ligne un contenu exclusif produit par ses journalistes et rédacteurs pour les titres aussi pointus que Humo, TéléMoustique, Femmes d’Aujourd’hui, Flair, Gaël, etc. et révéler les larges communautés qu’ils fédèrent. Voire mettre en oeuvre des sites qui ne seraient plus liés à des titres papier mais tenteraient de fédérer les PRA du royaume autour de contenus spécifiques à leurs besoins. Tactique qui avait été envisagée en 2001 lorsque la société s’appelait encore Médiaxis et que le projet Olivia avait été envisagé. En 2006 au vu des chiffres CIM le potentiel de croissance est maximal.

Dans la même veine c’est TVI (RTL-TVI, Club RTL, Plug TV en télé et les radios Bel RTL et BXL) qui annonce la création de RTL Digital. La nouvelle structure sera en charge des partenariats avec les opérateurs téléphoniques, la diffusion de contenu sur PSP ou de la création de RTL à la demande du projet MVNO de Plug TV entre autres. Le but de l’entité est d’accompagner les téléspectateurs et les auditeurs dans leurs nouveaux modes de consommation. Les efforts seront donc portés prioritairement sur le formatage des productions du groupe pour pouvoir les diffuser en ligne.

Voilà donc que le premier éditeur de magazines et le diffuseur audio-visuel n°1 de francophonie se jettent dans l’arène numérique. Il était sans doute plus que temps de prendre en compte un média où les initiatives les plus porteuses sont dans les mains d’acteurs nouveaux, taillant des croupières aux acteurs historiques qui, si il ne veulent pas faire partie de l’histoire ancienne, doivent en plus de se convertir à un support nouveau adopter des approches doublement innovantes pour le public et pour eux-mêmes. Muer pour séduire et survivre en somme.

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