interMédias l’émission de la RTBF qui ne nous prend pas pour des cons 😉 propose, via Damien, un intéressant débat ce vendredi en radio autour de la question : « Les médias ont-ils joué un rôle dans la crise financière ? »
Je ne pourrai pas suivre le débat j’ai donc pondu un petit commentaire sur mes observations.
Je vous le livre in extenso ci-dessous, si le débat vous branche continuez le sur le site de l’émission
On lira avec délectation ou incrédulité la différence de couverture dans la presse néerlandaise et la presse belge des déclarations de Maurice Lippens sur la débâcle annoncée.
Ces analyses datent de juillet et n’ont pas beaucoup percolé dans l’opinion publique de ce côté-ci de la frontière. Pourtant des journaux belges ont fait état de cette interview.
Dès lors suivre le système financier aux « soins intensifs » à la façon d’ »Urgence » en livebloguant comme les grands titres nationaux, c’est une manière comme une autre de bénéficier de l’effet de panique et capitaliser de l’audience. Rien de tel qu’un bon drame.
On aurait pu agir autrement et ENFIN faire usage du web à sa juste mesure. Collectionner des archives sous la forme d’un dossier. L’étoffer jour après jour. Documenter, suivre, y revenir, y référer.Assurer un travail d’exhaustivité par la collection des sources, pas uniquement un journalisme du lien, mais aussi une politique éditoriale de l’oignon, couche, après couche, article après article mettre en perspective ce qui se tramait et qui se savait (voir le financier de la place qui charge le gouvernement au fait depuis 2 semaines) pour prendre la mesure de la crise qui se profilait.
Selon moi la presse n’a pas expliqué, n’a pas décodé, elle a eu tendance à simplifier et comme souvent la télévision a traité de manière manichéenne des sujets complexes.
A ce propos voir le sentiment d’un insider de Fortis sur les questions de Nathalie MaleuxDonc j’aurais tendance à penser que la presse généraliste (et je pense qu’il n’y a pas de presse spécialisée finance en Belgique) a manqué de clairvoyance et a réagi sous l’effet d’une surprise à des problèmes qui dépassent la seule explication par la crise des subprimes qui aura servi de paravent à un dysfonctionnement bien plus grave et profond des règles du crédit.